28.10.09

L'édito

Ces deux dernières années, Antijour a explosé. Depuis la diffusion confidentielle de nos premiers numéros jusqu’à la création de ce blog virtuel de l'internet, nous avons vu nos ventes se multiplier par dix. La création du premier fan-club nous a envoyé au septième ciel. Invités dans les ambassades de France partout dans le monde, nous avons représenté. Une nomination au rang de chevalier des Arts & Lettres pour notre éditeur, quelques reportages télévisés, des membres de notre équipe invités en plateau dans des talk-shows aux US… Il n’en fallait pas plus pour que notre égo éclate. Nous avons un peu abusé ces derniers temps et présentons nos excuses aux membres d’équipages des avions que nous avons insultés pendant cette période où notre lucidité manquait.
Des excuses particulières à l’hôtesse du vol Cuba-Tokyo: pardon d’avoir insinué que vous aviez pissé dans le champagne, et pour le surnom ‘Tarte aux poils’. Des excuses aussi à la direction des hôtels Hyatt, nous paierons pour la baignoire fracassée, la télé et la standardiste. Pardon aussi au dj du club Chic à Sydney, à qui nous avons essayé de couper les deux mains à cause de ‘American boy’ de Estelle, nous rembourserons les frais d’hôpitaux. Nos excuses enfin aux pigistes que nous avons fait tabasser, nous acceptons de reconsidérer leurs propositions.
Aujourd’hui, l’équipe d’Antijour est revenue de cette folie médiatique. Nous avons compris que nos vraies valeurs sont le respect, la générosité et l’intégrité, et c’est ça qui a fait de nous le meilleur journal que la Terre ait jamais vu, tellement au-dessus du lot commun et laid de la presse mondiale ringarde, bouffonne et piteuse.